mardi 5 mai 2009

Le conte de fée - By Peachy and Redfishou

Voici le conte de fée du siècle, écrit par Peachy et Moi, dans un élan d'imagination débordante.

Il était une fois, dans un très grand palais aux confins de l'univers (ou peut-être un peu plus proche, le doute subsiste), une Princesse. Cette Princesse était évidemment fort belle et fort désirable, comme toutes les Princesses, et, il va s'en dire, elle était aussi passablement chiante.
Elle vivait heureuse, entourée d'une panthère blanche à poils longs, exemplaire unique d'un croisement génétique on ne peut plus douteux, et d'une Reine aimante et agréable bien que peu bavarde.

Mais il arriva qu’un beau jour, lassée peut être d’errer dans les salles vides du Palais sans jamais voir personne, la Princesse commença à trouver le temps long. Elle décida donc, après en avoir parlé avec la Reine, de se rendre dans la clairière aux milles rencontres, réputée magique même si de terribles légendes couraient sur la présence d’esprits malins cachés derrière les rochers.

Un matin, alors qu’elle parcourait la clairière, elle découvrit un petit ruisseau, si petit qu'il semblait n'être qu'un filet d'eau au milieu de la verdure. Elle se pencha un peu et aperçu un petit poisson rouge, espiègle et frétillant, nageant gaiement et faisant scintiller ses écailles au soleil. A sa grande surprise le petit poisson rouge lui adressa la parole (personne ne s'étonnera qu'un poisson parle)
« - Bonjour jolie Princesse, que viens-tu faire ici ?
- Je ne sais pas, lui répondit la Princesse, je cherche des amis je crois. Et toi petit poisson rouge ?
- J’erre à la recherche d'une bonne âme pour m'accompagner dans mon univers, répliqua le poisson rouge. Veux-tu venir avec moi ? Viens, je connais un endroit où tu pourras boire un drôle de breuvage caramel qui pétille dans la bouche ! »

Séduite par la fraicheur du petit poisson rouge, et par les jolies couleurs de ses écailles, la Princesse le suivit et ils commencèrent à cheminer ensemble, et se trouvant des atomes crochus, se lièrent d'amitié. La Princesse revint jour après jour rendre visite à son nouvel ami, et leur envie de se découvrir plus profondément devint de plus en plus forte.
Après avoir longtemps hésité à céder à la demande du petit poisson rouge qui lui demandait de venir nager dans l’eau avec lui (la Reine ne voulant pas que la Princesse nage sans elle), elle finit un soir de clair de lune par ôter sa robe pour se jeter dans le petit ruisseau où seule ses chevilles étaient immergées, ce qui ne l’empêcha pas de se rendre compte que les écailles du petit poisson rouge étaient aussi douces que brillantes. (Personne ne s'étonnera que la princesse soit zoophile)

Grace à la magie de leurs étreintes, le ruisseau se mit à gonfler et se transforma peu à peu en rivière chatoyante, dont le murmure semblait imiter leurs éclats de rire. Les animaux de la clairière aimaient regarder passer la Princesse et le petit poisson rouge, s’enivrant du sillage brillant qu’ils laissaient derrière eux. Il n’y avait que la grosse carpe jaune de mare voisine, secrètement amoureuse du petit poisson rouge, qui tentait par tous les moyens de faire creuser une rigole entre sa mare et le ruisseau pour le kidnapper. Le petit poisson rouge continuait de nager, bien que légèrement emporté par le courant tandis que la princesse était mouillée jusqu'aux seins (Il est possible que l'auteur ne soit pas Jean de la Fontaine) et sentait qu’elle commençait à nager là où elle n’avait pas pieds.


Ce bonheur ne pouvait durer, car rien n’est toujours rose au royaume des contes de fées, et la catastrophe arriva. Trop occupés à admirer l’éclat de leur bonheur se reflétant dans les eaux cristallines, la Princesse et le poisson rouge ne prirent pas garde aux remous qui agitaient la rivière. Ils se retrouvèrent pris au piège d’une chute d’eau qui les submergea totalement. Ils coulèrent à pic, dans l'immensité de leur aventure.

Ne sachant comment affronter la violence de la cascade à contre-courant (un poisson rouge n’est pas un saumon), ils décidèrent de continuer leur périple dans les eaux tourbillonnantes, en s’accrochant l’un à l’autre. La Princesse était inquiète de ne plus retourner si souvent dans son palais, et la cour lui rapportait que le regard de la Reine était voilé dans la salle du trône. Malgré sa culpabilité, la Princesse ne pouvait s’empêcher de retourner retrouver son cher petit poisson rouge (mais passait nourrir la panthère - On ne fait pas de mal aux animaux dans les contes de fée)

De remous en torrents, la Princesse commença à ne plus pouvoir garder la tête hors de l’eau. Trop occupée à se sécher continuellement pour cacher ses escapades dans la rivière, elle commença à être frappée d’un Mal Mystérieux que certains attribuent à la fragilité des Princesses en milieux aquatiques. Elle se rendit compte qu’elle avait besoin de remonter sur la rive pour ne pas se noyer et entraîner le petit poisson rouge avec elle, et prendre le temps de consulter les oracles royaux pour savoir qui de la couronne ou de l’eau claire aurait raison de sa destinée.

Elle laissa alors le petit poisson rouge dans les eaux claires, lui indiquant néanmoins de ne pas trop s'éloigner, pour qu'elle puisse le retrouver, un jour peut-être, et repris le chemin de son palais.

Le poisson rouge, désolé et désespéré, criait son nom jour et nuit, remuant l'eau de son ruisseau, avec pour seul espoir, les messages portés par le messager Monseigneur du Service des Névroses.

La Princesse s’était enfermée dans la plus haute tour de son palais, aidé par les oracles, sondant les astres et son cœur pour y trouver la réponse qui lui viendrait en aide.

A ce jour, personne ne sait ce que sont devenus la princesse et le petit poisson rouge, mais on raconte qu'un raid aérien de mouettes sauvages, commandité par le poisson, aurait bombardé le palais et que la princesse aurait mystérieusement disparu.

;-)

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