jeudi 7 mai 2009

Je l'aimais

Aller voir « je t’aimais » ce soir, en ce jour si particulier, n’était peut-être pas ma meilleure idée. Non effectivement, j’ai commis une erreur, je me suis trahie sur ce coup là.

Les images qui défilent, les dialogues, les émotions imposées, une histoire. Et devant mes yeux, mes propres images qui se superposent, je suis le film avec les yeux, ma tête fait son propre film en se servant d’un support. A chaque émotion du film, se réveille l’émotion qui correspond, si récente qu’il ne faut pas longtemps à mon corps pour la faire remonter. Et ainsi, pendant une heure et demie, les émotions s’empilent les unes sur les autres, m’asphyxient progressivement..

Je suis sortie du film déconnectée. Les yeux dans le vide, hagarde, comme si je venais de recevoir un 33 tonnes dans la tronche. Mes pieds m’ont ramenée mécaniquement à la maison mais le reste était mort. Impossible de penser.

Je devais avoir l’air terriblement en détresse vu le regard des gens dans le métro mi-inquiet, mi-compatissant. J’ai compris en me regardant dans la glace. Les yeux exorbités, comme si j’avais vu un fantôme. Une terreur sur le visage. Le corps, intérieurement et extérieurement douloureux.

Je suis chez moi, en train de vous raconter ca, et pourtant je vois à peine correctement, mes doigts eux aussi agissent par habitude. Il fallait que j’évacue ce moment, à défaut de pouvoir éliminer la meute de rats grouillant dans mes tripes, les crabes dans mon estomac.

1 commentaire:

Jigé a dit…

Salut amie française et merci du partage. C’est tout à fait par hasard, au gré de mes explorations des blogs, que j’ai atterri ici.

Très intéressant ta façon non-conformiste de dire les choses, dis donc. (avec un sens de l'humour rafraîssant derrière). Bravo! (Môa être plutôt philosophique).

NOTE. Mon blog parle de la connaissance de soi. Si le coeur t'en dit, tu es bienvenue.