Les origines du bien

Je me partage entre théories, envies, idéaux, pratiques, blocages et principes.

J’en viens, actuellement, à me demander si je serai capable d’aller au bout de moi-même sans passer ma vie à souffrir… Croire en quelque chose doit-il impliquer forcément des Bad associés à des phases de répits ? Parce qu’actuellement, vu ma jeunesse et les efforts à fournir, je sais qu’en partant sur cette voie, dès aujourd’hui, je serai malheureuse, avec quelques éclaircies mais malheureuse. Ai-je envie de me sacrifier temporairement et sacrifier quelqu’un d’autre sur l’hôtel initiatique ?

Je sais que c’est un chemin que je vais devoir parcourir et j’entrevois déjà vers quoi tendre, les possibilités qui s’offre à moi, et la chance que j’ai à avoir rencontré une femme qui corresponde à mes idéaux. Mais, parce qu’il y a toujours un « mais », j’ai peur de la perdre, de nous perdre, que nous n’arrivions pas à communiquer, que les souffrances soient plus fortes que moi, que mes systèmes de défense se déclenchent ou pire le dégout de nous, et nous aurions tout perdu…  Dans les balbutiements  d’une réflexion, j’entrevois toujours le pire, c’est plus fort que moi, mais vu l’état dans lequel je me trouve lorsque j’imagine qu’une autre la touche, je n’ose me confronter à la réalité.

Ce qui est paradoxal, c’est le rapport fantasmatique qu’il peut y avoir. J’ai lu beaucoup d’histoires érotiques qui abordaient le thème des couples qui se racontaient, en baisant, leurs escapades adultères consenties et je trouvais ca non seulement très excitant mais totalement génial d’un point de vue du partage et de la complicité ! Un couple qui est capable de se retrouver et de partager ainsi, à toutes les chances de durer, du moins jusqu’au moment où l’un ou l’autre tombe amoureux d’un(e) autre (D’où le fait de privilégier les one shot )… Sans parler du fantasme qui consiste à offrir l’autre, qui, tant d’un point de vue de la domination que du voyeurisme, est le summum de l’excitant pour moi !  

Mais le problème dans tout cela, c’est que je ne suis pas qu’un cul (ce qui me simplifierait nettement la vie) et que ma tête et mon cœur ont du pain sur la planche…

Comme vous pouvez le constater, je ne mentionne pas la possibilité de me partager moi, parce que je sais que je n’aurai aucun problème à respecter les gens impliqués…  Qu’effectivement, je n’entrevois pas une seule seconde que l’autre se partage sans que je ne le fasse ! Ce qui implique évidemment une grande communication sur le sujet, puisque les réflexions que je peux mener de mon coté seront forcément menées de l’autre et qu’à ce niveau là, un défaut de com’ et c’est, à mon sens, foutu !

Ma vraie problématique se situe au niveau de la jalousie et de la confiance ! Ce sont clairement mes points faibles ! Faire confiance à quelqu’un est un combat perpétuel, à me répéter que je n’ai pas de raisons de douter (et qu’un bleu suspect sur la cuisse de ma chère et tendre n’est pas obligatoirement une preuve flagrante d’adultère – Mais dans le doute, autant lui rappeler à qui elle appartient – Et les piqures de rappel vont se faire plus régulièrement). Lutter contre ce que je suis va être difficile, source de souffrance et il sera encore plus difficile d’en parler, de demander à être rassurée sans se mettre en position de faiblesse…  Et je sais pertinemment, que si je me braque, il est pratiquement impossible de me faire revenir en arrière, ou alors il faut démontrer persévérance, courage et amour, et ca, je ne connais personne qui a donné assez de soi pour réussir !

J’ai longtemps préféré ne pas savoir si l’on me trompait, fermer les yeux. Ne pas savoir c’est ne pas souffrir mais plus le temps passe et plus j’en viens à clairement changer d’avis. Je m’aperçois que je n’avancerais pas sur la question en me collant des œillères et qu’il faut mieux affronter la réalité et savoir pourquoi l’autre a été se faire baiser ailleurs (alors que je suis quand même ce qu’il se fait de mieux sur le marché). Je n’ai jamais autant cru à la communication dans le couple qu’actuellement, surtout qu’auparavant, je n’ai jamais eu la possibilité d’exprimer mes angoisses et mes questionnements et qu’il me semble de bon ton de profiter lorsque l’occasion se présente. Mais le souci, c’est qu’on a vite fait de ne tomber que dans les prises de tête et les réflexions et perdre la légèreté et la fraicheur de la relation. Trouver un équilibre dans le périple va être aussi quelque chose de compliqué. Je n’aime pas que cette relation essuie les plâtres, même s’il faut toujours une première vraie expérience. J’essaye de me dire qu’après quelque chose d’aussi fort et intense, il ne peut y avoir de séparation mais simplement une évolution… Même si je n’ai jamais réussi ce genre de prouesses…

J’ai beau être totalement convaincue que la forme standardisée du couple ne me convient pas, j’ai encore beaucoup de chemin à parcourir pour ne pas souffrir d’une relation non exclusive.

Du temps, il ne me faut que du temps, pour être meilleure.