vendredi 27 février 2009

Morsures

Il est souvent difficile d'expliquer à son entourage qu'aimer la douleur n'est pas une maladie ("Quand même, tu dois avoir un problème non ? T'as été voir un psy ?") 

Pas besoin de psy ! Et pas vraiment besoin d'expliquer non plus mais j'avais envie de parler un peu de cul aujourd'hui, histoire d'aérer le blog qui virevolte entre guimauve et lexomil ! 

Déjà, avant que les détracteurs béliqueux ne sautent dans les commentaires, il est important, à ce stade, de faire la différence entre la notion de douleur et la notion de violence ! Il n'y a pas de lien ! Contre toute attente, je ne tape pas sur la gueule de Peachy à coups de pelle et je n'aurai pas à appeler SOS Femme battue (mais avec les traces laissées sur mon corps, j'pourrai ! gnark). 
Donner et avoir du plaisir en faisant mal est bien plus controlé qu'un coup de boule (non sans déconner?)

Je ne vais parler que pour ma propre expérience et uniquement de mon gout pour la morsure (parce que la flagellation, qui fonctionne sur le même systeme de rythmique, n'est pas ma spécialité, et que d'autres en parleront bien mieux - Je laisse le sujet aux experts) ! Mais comme je viens de le dire, le fonctionnement de base est le même, montée progressive et rythmé, permettant au corps de "s'habituer" à chaque pallier pour augmenter la pression ! 

Pour vous donner une image accessible (pour les gens propres, les autres auront un peu de mal) ... Un bain, somme toute, banal. Quand vous rentrez dans votre bain, l'eau est chaude (soit vous rentrez très facilement dedans, soit c'est un brin trop chaud mais vous finissez par y plonger) ! 
Ensuite, votre corps s'habitue à la chaleur, et la sensation que l'eau n'est plus si chaude apparait et vous pousse à remettre de l'eau (un peu plus chaude)... Jusqu'au moment où de nouveau, le corps signifiera qu'il est habitué (ceci est un pallier - Wouhou tu as compris de quoi je parle !)... Progressivement, vous allez vous retrouver dans une eau bouillante, dans laquelle vous n'auriez pas mis un orteil si vous aviez du rentrer dans votre bain à cette temperature ! 
Vous avez poussé votre corps, un peu... J'aime bien le pousser, beaucoup ! :-) 

Voilà, maintenant que les choses sont plus claires (du moins, je l'espère), partons explorer les joies de la douleur ! Encore qu'il est bien difficile d'expliquer le lien qui existe avec le plaisir ! 
Pour ma part, il y a une notion de soumission, d'abandon, de possession, lorsqu'il s'agit de pratiques avec une partenaire ! Mais j'admets aimer avoir mal, seule, sans stimulation sexuelle, et il n'y a pas l'ombre d'un acte de soumission de Moi vis à vis de Moi (quoique mes 36 Moi doivent se battre entre eux, bien souvent)... Mais comme la majorité n'aime pas avoir mal hors d'un contexte SM, je ne vais pas m'étendre sur mon masochisme-à-moi-que-j'ai  ! 

Le probleme, c'est qu'il est difficile de vous mettre en situation ! "imaginez que" c'est un peu facile ! S'offrir à l'autre, lui faire entièrement confiance et se laisser posséder (que vous pourriez associer au meme plaisir que de se laisser pénétrer plus fort ou plus profondement qu'à l'accoutumée - L'excitation a aller plus loin, ca peut vous parler !)... L'excitation intellectuelle à être un objet soumis dans les bras de l'autre est puissante et plus la connexion entre les deux partenaires est fortes et plus le laché-prise est aisé ! (mais ca ne vient pas du jour au lendemain, facilement - Faut pas réver non plus)... 

Sentir l'autre s'accrocher à vous (morsure je vous rappelle - Essayez de suivre un peu), doucement dans un premier temps... Si vous êtes tombée sur une déesse, vous aurez même le plaisir d'être baisée en même temps. Pas incontournable mais vachement mieux :-) Pour ma part, je guide les passages de pallier, ce qui me fait perdre un peu en déconnexion mais m'apporte l'assurance d'une montée réussie ! Le talent de l'autre réside dans sa capacité à augmenter la pression de la morsure, ni trop, ni trop peu (et ne pas lacher la pression), et croyez le ou non, c'pas évident ;-) Et puis, connaitre les reactions de mon corps pour me faire passer les palliers sans mon aide, ca va prendre du temps ! (Et laisser l'autre galérer toute seule, à se demander ce qu'elle doit faire et commencer à flipper à l'idée de ne pas être à la hauteur, j'aime pas ! )

Au delà de la sensation psychologique d'être sous emprise, il y a bien évidemment la douleur, douce puisque régulée, qui pour ma part m'excite. Le mélange des deux déclenche alors une perte de controle, une déconnexion du cerveau, un plongeon abyssal dans les méandres d'un plaisir inexplicable... Plus le coté plaisir/douleur monte et plus l'esprit sombre ! C'est bien souvent cette recherche de transe qui pousse à la pratique ! 

Ces moments de don me lient à Elle... Lui appartenir est la seule issue à ce désir !

Je ne cherche pas à vous convertir ni vous convaincre ! Tenter simplement de partager avec vous ce que je partage avec elle, sachant pertinemment que vous n'en prendrez pas la pleine mesure ! 

Et vous, vous faites quoi le vendredi soir ? ;-)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ca ne te dérange pas d' exciter tes lecteurs quand ils sont seuls sur leur siège à ne rien pouvoir faire?^^

Anonyme a dit…

Oupsss pardon, c' était Dune69