lundi 23 février 2009

Mais fuck a la fin

Je touche le bout du rouleau... Je le vois qui s'approche ce putain de craquage, ce putain de pétage de plomb en règle... Je sature, je suis à bout physiquement, psychologiquement, nerveusement... Je l'emmerde ce connard de lexomil qui ne marche pas...

Il est où ce moment où toute la famille se réjouissait que ma mère s'en sorte magistralement ? Ils sont où les moments de paix où personne ne perd pied ? Elle est où la magie de l'insouciance toute relative à l'age adulte ?

Pourquoi j'ai l'impression de sombrer la tête en avant sans pouvoir me raccrocher à quoique ce soit... Tout est instable, branlant... Je prends les moments de bonheur comme des bouées de sauvetage, quand je ne finis pas par les foutre en l'air eux aussi d'ailleurs... J'ai le corps dévasté, le coeur partitionné... Je survis en me disant que tout ira mieux, bientot, plus tard, un jour, forcément... Je m'accroche à mes espoirs, à mes reves, à mon monde intérieur...

Et puis quand la réalité me tape sur la gueule, elle ne fait pas semblant... On n'avait pas mérité le retour de ce putain de cancer ! Non, ma mère avait largement gagné le droit à la rémission... J'avais envie de croire juste quelques temps qu'elle serait éternelle, forte et indestructible... Qu'elle ne serait pas juste l'être humain atteint par cette saloperie de maladie, avec la chimio et tout le tremblement... Oui vous pouvez me dire que ce n'est rien, que ca va aller et j'peux tout à fait faire un grand sourire et crier haut et fort que j'y crois à mort, ca ne change rien aux faits ! Ca n'enlève pas la peur, la douleur, les larmes et la colère ! Et puis on me l'a déjà fait le coup du "c'était rien tu vois!"... Merci pour la fausse joie !

C'est un coup de plus dans une carapace déjà bien atteinte... J'en peux plus de me répéter que ca va l'faire, que ca va aller, que ma mère va s'en sortir, qu'on va trouver des solutions pour ma grand-mère, que je vais avoir l'appart, que la femme que j'aime trouvera son/mon chemin, que mon eczema va se tirer, que je vais forcément redormir, que je vais trouver des solutions financières sans me sentir diminuée...

Je sais que je suis loin du point de non retour, celui où j'enverrai tout chier et que je ferai la morte jusqu'à me sentir mieux ! Mais là, j'sais pas d'où je vais le sortir le courage pour tenir le coup et pas m'enfiler 12 lexomil pour anesthésier la douleur !

Et puis, dans ces cas là, tout le monde est prévenant et gentil, proposant aide et soutien, tandis que je ne sais même pas de quoi j'ai besoin... Et puis, chacun sa merde, chacun ses problèmes, j'ai pas envie d'emmerder le monde avec mon bordel intérieur ! C'est déjà bien suffisant de vous en imposer la lecture :)

Ca défoule de balancer tout ca à la terre entière, même si elle s'en fout !

Alors pour compenser mon envie de vomir et de pleurer, j'vais aller finir mon dossier pour la signature du bail, faire des cartons, attendre que Peachy se connecte pour prendre mon bain de guimauve salvatrice, et peut-être, par chance, je finirai par tomber dans le coma !

Saloperie de vie !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Unfortunately My french, it's terrible, and I could only traduce part of your texts, by the way, nice avatar, it's like you on real life?