lundi 2 février 2009

Comme une évidence...

Je parles, je parles et je ris aussi, et si souvent, il y a du brouillard dans mes yeux. J'occulte tant et tant que je fais ce que je peux, et non ce que je veux.
A vous aussi ca arrive, ces moments, où vous vous revoyez un an, cinq ans, dix ans en arrière ? Comparer, constater, et se dire qu'une situation d'aujourd'hui n'aurait pas passé les barrières de la morale, les barrières des principes à une autre époque de votre vie.

Je n'ai pas l'impression d'aller à l'encontre de moi-même, j'ai juste l'impression de murir, de réagir du mieux qu'il m'est possible, vu les circonstances. Accepter l'inacceptable, tolérer l'intolérable, désirer l'indésirable, et dire bonjour à mon âme entre deux surprises intérieures.

Je me revois à vingt ans, à lutter avec la compréhension des differents amours, des differentes relations qui s'empilent pour remplir nos vies. Chacun sa place, personne ne vole personne.
Je me prends aujourd'hui, à accepter de manière quasi naturelle des existences parallèles, sauf une, qui est en directe compétition avec moi, cela va s'en dire ;-) (et encore que je gère magistralement bien, compte tenu de ma possessivité maladive)
Ce qui m'aurait plongée dans les sphères de la souffrance hier, est aujourd'hui un acquis...

Me voir si solide dans mes anciennes faiblesses me rassure sur mes avancées passées et futures. Se remettre en question continuellement n'a pas que le gout amer des larmes et des reflux gastriques (classe!). On se construit dans le changement, dans les prises de risques, dans les bouleversements de tout poil. Rester statique n'a jamais fait avancer personne. Une bonne douleur, ca apprend la vie ma bonne dame ! Ca vous forge le caractère !

J'aime l'idée de ce chemin initiatique, personnel, qui a commencé si loin que je n'ai déjà plus de souvenirs. Souffrir un jour, c'est gagner un point au tableau général du bonheur. J'aimerai bien voir la gueule du classement, je suis sure d'être bien placée ! A moi bientot le bonheur 7 jours sur 7 ?

Je m'étonne toutefois de constater que les gens que je rencontre, les gens qui m'attirent, et les rares que j'aime, m'apportent toujours quelque chose qui linke dans le futur.

Alors, ce soir, à une heure indue pour ne pas changer, je me sens forte, et je n'ai plus peur de ce en quoi mon coeur croit depuis plusieurs mois. Maintenant, j'ai simplement peur que mes évidences ne soient pas siennes... Trop tot, on le sait qu'il est trop tôt, mais ca n'empêche pas de s'autoriser à croire, un peu, juste un peu, avant que le cerveau ne reprenne le controle des opérations et désactive le mode espoir jusqu'au prochain sursaut des tripes.

Il y aura ce jour, ce jour où nos vies prendront un virage si violent que quoiqu'il arrive, on finira dans le décor... Où tout volera en éclat et l'histoire s'écrira autrement... Les marques indélébiles des choix. Evidemment.
La surprise, ce sera le nombre de tonneaux...
Il y aura ce jour, où quoiqu'il arrive, il y aura des larmes...

En attendant, je l'aime.


Découvrez Grand Corps Malade!

Aucun commentaire: